lundi 14 avril 2008

Je suis une Troll.

A 12h30, je suis dans le 175 qui doit me ramener chez moi. J'ai mal parce que j'ai tellement envie de le voir... Il pleut fort, le bruit est apaisant, les gouttes d'eau sont belles. Si, si, elles sont belles.

Je rentre chez moi, mon père m'ouvre sans un mot, il n'y a rien à manger. Bon. Mon ventre réclame de la nourriture depuis quelques 90 minutes seulement, rien de pressé.
Je vais poser mes affaires. Je vois, négligemment posée par dessus tout un tas de choses qui reposent sur mon bureau, une lettre. Une lettre, avec mon nom dessus, et mon adresse (forcément, elle serait pas arrivée sur mon bureau sinon...). Une écriture qui ressemble un peu à celle de Bélinda, en plus ronde. Il n'y a pas d'expéditeur, le cachet n'indique pas le nom de la ville. Cette écriture, elle me dit rien, vraiment rien. J'ouvre. Je vois. Et je souris. Je lis, et je souris encore. Je ris niaisement, et je ne regrette pas d'être rentrée tôt. J'ai peut-être encore faim, je ne sais pas... Je m'en fiche, je pourrai arrêter de manger pendant des jours pour recevoir une autre lettre comme celle-là.

Je me souviens, il y a longtemps. Parmis les "imprévisible, spontanée, réaliste", il y avait les "un peu triste, mélancolique, bizarre". Oui c'est vrai, il y a longtemps. J'étais tout ça. J'étais jalouse, égocentriste, et j'avais pas le sens de l'amitié. En tout cas, carrément pas celui que j'ai maintenant. Je parlais avec des majuscules en début de phrases et des points à la fin, parce que j'étais tout le temps de mauvaise humeur et j'avais même pas envie de paraître sympathique. J'étais un peu comme Cro, à toujours tirer la tronche, à toujours penser que tout tournait autour de moi, à vouloir m'enterrer très, très profond sous la terre à chaque petit bémol. Je vous assure, ça c'était moi. Croyez-moi sur parole, parce que j'exagère rien.

J'ai même pas besoin que vous me disiez que je suis plus comme ça maintenant (évidemment que ça m'arrive, soyons clair, mais pas en permanence), je le sais et c'est tout. C'est pas de la vantardise, de l'orgueil ou que sais-je encore, c'est la vie, c'est apprendre à se connaitre, c'est apprendre à ne pas faire comme j'ai fait avec Hélène, parmi d'autres. Hélène, pourquoi je ne cite que toi ? Mais parce que tu comptais vraiment pour moi. Plus que les autres, qui n'étaient que de vagues connaissances. Parce que tout ce que j'ai écrit dans ma lettre, je le pensais vraiment. Si j'en suis arrivée là où j'en suis aujourd'hui, c'est pas parce que j'ai rencontré Sid, Sylvain, ou Clément(s). Oui, oui. Même si les deux Clément ils sont bannis de ma vie, ils m'ont appris beaucoup de choses, et le jour où Sid, tu comprendras ça, sans rire, je serai vraiment fière de moi. Bref. C'est parce qu'avant eux, il y a eu... Toi. LN. Tu étais là bien avant tout ce petit monde. Tu étais là pour moi et j'ai rien fait pour te garder.

J'ai trop de choses à dire, alors je ne vais rien dire. Ecoute ce silence. Je parle souvent, alors un silence comme ça, il coûte plus cher que tous les mots que je pourrai dire. Un silence, où tu peux entendre le soleil briller et voir les étoiles se refléter dans mes yeux. Tu le perçois ? Bien, alors chut...

Je te dédie cet article, MystikôÔ. Et à toi aussi, Kévin, parce que comme d'habitude, je parle à demi-mots :p J'espère que notre amitié a vraiment surmonté les ruines du temps.

Les gens, on a encore plein de choses à apprendre de la vie.

N'oubliez jamais ça.

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